Ahmad Ibnou Hanbal

Les quatre grands Imams

L’Imam ‘Ahmad Ibnou Hanbal

Sa biographie

Il a été rapporté dans As-Siyar de Adh-Dhahabiyy une longue description de la lignée de ‘Ahmad Ibnou Hanbal par laquelle a extrait Al-Khatib Al-Baghdadiyy dans Tarikh Baghdad qu’il s’appelle ‘Ahmad fils de Mouhammad fils de Hanbal fils de Hilal fils de ‘Açad, père de ^Abdou l-Lah Adh-Dhouhaliyy Ach-Chaybaniyy Al-Marwaziyy Al-Baghdadiyy.
Il est né comme son fils Salih l’a dit dans le mois de rabi^ou l-’awwal en l’an cent soixante quatre de l’Hégire. Son père Mouhammad était mort jeune. L’Imam Ahmad a ainsi grandi orphelin. Il a pris la science du hadith alors qu’il avait quinze ans, c’est-à-dire en l’an cent soixante dix neuf et c’était l’année même où était mort l’Imam Malik que Allah l’agrée, celui qui a fondé l’école Malikiyy.


Les voyages de l’Imam ‘Ahmad

Lorsque l’Imam ‘Ahmad avait atteint quinze ans lunaires, il a cherché à apprendre la science et le hadith. Ses voyages se sont multipliés dans les différents pays de la terre recherchant le hadith auprès des gens qui le maîtrisent.
Parmi ses voyages qui ont contribué à l’élargissement de sa science, il y a ses cinq voyages à Al-Basrah. Il se déplaçait entre les chouyoukh pour quérir le hadith. Le nombre de ses chouyoukh dans cette ville ont été nombreux. Parmi ses voyages les plus importants, il y a ceux accomplis au Hijaz plusieurs fois. Il a ainsi rencontré des grands chouyoukh comme l’Imam Ach-Chafi^iyy qu’il a beaucoup aimé et qui à son tour l’a aimé. Il a pris de Ach-Chafi^iyy les fondements du hadith, la jurisprudence, la connaissance de ce qui abroge et de ce qui est abrogé et d’autres parmi les sciences. Tout comme il avait rencontré à Baghdad Ibnou ^Ouyaynah qui était à l’époque le mouhaddith–spécialiste de la science du hadithHijaz sans contestation possible. Il a pris de lui et a tiré de lui de grands profits. Il a aussi effectué un voyage à Al-Koufah où il avait cherché la science dans cette ville. Il a également voyagé à San^aqui se trouve au Yémen là où il a pris le hadith de ^Abdou r-Razzaq Ibnou Hammam et il a beaucoup patienté pour rester la période de deux ans là-bas. Il patientait face à la difficulté de la vie et louait ses services pour transporter les affaires des gens jusqu’à arriver à San^a. A San^a, il travaillait là-bas en tissant les nattes ou en faisant de la copie pour manger des fruits de son propre labeur, et c’est là la tradition des savants.
Quant au nombre de ses chouyoukh, il a dépassé les trois cents. Adh-Dhahabiyy As-Siyar a cité que le nombre des chouyoukh desquels il avait rapporté le hadith dans son livre connu Al-Mousnad à lui seul avait dépassé les deux cent quatre-vingt chouyoukh. Parmi les plus grands et les plus important de ceux-là, il y a Houchaym Ibnou Bachirde qui il avait pris le hadith à Baghdad; il est resté avec lui quatre ans en entendant de lui le hadith. Il y a aussi Soufyan Ibnou ^Ouyaynah, Bichr Ibnou l-Moufaddal et An-Nadr Ibnou ‘Isma^il Al-Bajliyy également Al-Walid Ibnou Mouslim, Yazid Ibnou Haroun également Waki^ de qui il a beaucoup pris le hadith et aussi le Hafidh ‘Abou Nou^aym beaucoup d’autres encore.
Quant à ceux qui ont rapporté le hadith de l’Imam ‘Ahmad, ils sont nombreux. Nous citons parmi eux, l’Imam des mouhaddith Al-Boukhariyy et également son élève l’Imam Mouslim celui qui a rassemblé le Sahih. Il y a également ‘Abou Dawoud, An-Naça’iyy, At-Tirmidhiyy, Ibnou Majah. Il y a également ses deux fils à lui qui ont rapporté le hadith: Salih et ^Abdou l-Lah. Il y a également Yahya Ibnou Mou^in, ‘Abou Zour^ah, ‘Ibrahim Al-Harbiyy d’autres encore.


Sa persévérance sur la vérité lors de l’épreuve

Lorsque le calife Al-Ma’moun a été chargé du califat, les jahmiyyah qui est un groupe égaré et les mou^tazilah qui est un autre groupe égaré ont levé leur têtes et la dissension est apparue. Une dissension qui a été appelée, la dissension de «Khalqou l-Qour’an» (qui signifie «la création du Qour’a). C’est celle au sujet de laquelle les jahmiyy au sujet de la parole de Allah, celle Qui est propre à son Etre, Son attribut, ils prétendirent qu’elle est créée et qu’elle n’est pas de toute éternité. Al-Ma’moun et Al-Mou^tasim avaient aidé les mou^tazilah en disant que le Qour’an est créé sans pour autant avoir pour croyance que la parole de Allah propre à Son Être, qui est Son attribut à Lui est créé. Ils ont contraint les gens à dire cette phrase.
Parmi ceux qui avaient été éprouvés lors de cette dissension, il y a le grand Imam ‘Ahmad Ibnou Hanbal que Allah ’agrée. Al-Mou^tasim avait ordonné qu’on le lui ramène jusqu’à Baghdad et il lui avait ordonné de dire que le Qour’an est créé, mais il refusa de dire cela. Il fut fouetté jusqu’à s’évanouir. Le Hafidh Al-Bayhaqiyy a rapporté dans son livre «Manaqibou ‘Ahmad» qu’une fois son pagne avait failli tomber par terre et que sa zone de pudeur allait être découverte. C’est alors que‘Ahmad a invoqué Allah ta^ala en disant «Ô Allah si je suis sur la vérité fais que ma zone de pudeur n’apparaisse pas. C’est alors qu’une main en or était sortie sous son pagne et avait attaché son pagne à sa place et son pagne n’était pas tombé.
Adh-Dhahabiyy a rapporté dans «Siyarou ‘A^lami n-Noubala» que l’Imam que Allah l’agrée, lorsqu’il avait été emmené à Baghdad, il avait rencontré ‘Abou Ja^far Al-‘Anbariyy qui lui a passé le salam et lui a dit: «Ô Imam, tu es aujourd’hui une référence et les gens te prennent pour modèle. Par Allah si tu réponds à ce qu’il te demande de dire que «le Qour’an est créé», il y aura beaucoup de monde qui va dire la même chose que toi et si toi tu ne répètes pas cette phrase, beaucoup de gens vont s’empêcher de la dire. Malgré cela, même si l’homme ne te tue pas, certes tu vas certainement mourir car la mort est inévitable ! Alors crains Allah et ne réponds pas à cette demande».


L’éloge des savants à propos de l’Imam ‘Ahmad

Adh-Dhahabiyy a rapporté dans ses Siyar d’après ^Abdou l-Lah Ibnou ‘Ahmad Ibnou Hanbal qu’il avait dit:«‘Abou Zour^ah m’a dit ton père –c’est-à-dire ‘Ahmad– connaît mille mille hadith –c’est-à-dire un million de hadith–». Il lui a été dit: «Comment as-tu su cela?». Il a dit: «J’ai comparé un jour avec lui ses connaissances et les miennes. J’ai révisé avec lui et j’ai pris simplement les chapitres des hadith–pas les hadith mais simplement les chapitres–».
Une fois, ‘Abou Zour^ah a été interrogé: «Est-ce toi qui as plus de mémorisation du hadith ou‘Ahmad?».‘Abou Zour^ah a répondu: «‘Ahmad». Il lui a été demandé alors: «Comment as-tu su cela?» et il a répondu: «J’ai trouvé que ses livres, il n’y a pas dans le début des tomes les noms de ceux qui les lui ont transmis et il connaissait donc par cœur chaque livre de ce que j’avais entendu de lui, et moi je ne peux cela» –c’est-à-dire que la chaîne de transmission du hadith jusqu’à ‘Ahmad, ‘Ahmad la connaissait par cœur et le Hafidh‘Abou Zour^ah avait pris de lui le reste c’est-à-dire ce qu’il a dans ses tomes et donc c’est pour cela que ‘Ahmad a plus de mémorisation que ‘Abou Zour^ahAl-^Iraqiyy–.
Quant à ‘Ibrahim Al-Harbiyy, il a dit à son sujet: «J’ai vu ‘Abou ^Abdi l-Lah, c’est comme si Allah lui avait donné la science des premiers et des derniers».
Il est rapporté de ^Abbas Ad-Douriyy ’il a dit: «J’ai entendu ‘Abou ^Asim dire à un homme de Baghdad: «qui comptez-vous aujourd’hui parmi les gens du hadith?». C’est alors qu’il lui a répondu: «Nous avons ‘Ahmad Ibnou Hanbal, Yahya Ibnou Mou^in, ‘Abou Khaythamah, Al-Mou^aytiyy, As-Souwaydiyy jusqu’à lui avoir énuméré tout un groupe de savants de Al-Koufah et de Al-Basrah» ‘Abou ^Asim lui a dit: «J’ai vu tout ceux que tu as mentionné, ils sont venus à moi mais je n’ai pas vu semblable à ce jeune homme» et il visait ‘Ahmad Ibnou Hanbal.
Il a été rapporté de Chouja^ Ibnou Makhlad qu’il a dit: «Il n’y a pas dans les deux villes –c’est-à-dire Al-Koufah et Al-Basrah– un homme qui a plus d’honneur pour moi que‘Ahmad Ibnou Hanbal».
Et Mouhanna’ Ibnou Yahya dit: «j'ai vu Ibnou ^Ounaynah, Waki^, Baqiyah, ^Abdou r-Razzaq, Doumrah et d’autres encore mais je n’ai pas vu un homme qui a eu autant de science, d’ascèse et de piété que‘Ahmad».
^Abdou r-Razzaq a dit: «Je n’ai vu personne qui a plus de science, ni plus d’ascèse que ‘Ahmad Ibnou Hanbal». Et Adh-Dhahabiyy a ajouté après cela: «Cet homme –^Abdou r-Razzaq– a ainsi parlé de ‘Ahmad qu’il avait vu des gens comme Ath-Thawriyy, Malik et Ibnou Jourayj.
Qoutaybah dit à son sujet: «Si ‘Ahmad Ibnou Hanbal avait vécu du temps de Ath-Thawriyy, de Al-‘Awza^iyy et de Al-Layth, il les aurait surpassés».
Quant à l’Imam Mouhammad Ibnou ‘Idris Ach-Chafi^iyy, Al-Mouzaniyy a rapporté de lui qu’il a dit: «J’ai vu à Baghdad un jeune homme qui lorsqu’il dit haddathana –c’est-à-dire «il nous a été rapporté», tous les gens disent: «Il a dit vrai». Al-Mouzaniyy a dit: «Mais qui est donc celui-là?» et Ach-Chafi^iyy a dit: «C’est ‘Ahmad Ibnou Hanbal».
Harmalah a rapporté de Ach-Chafi^iyy qu’il a dit: «J’étais sorti de Baghdad et je n’ai pas laissé à Baghdad un homme qui soit meilleur, ni qui ait plus de science, ni qui ait plus de jurisprudence et plus de piété que ‘Ahmad Ibnou Hanbal».
Et Adh-Dhahabiyy a rapporté de Ibnou l-Madiniyy qu’il a dit: «Il n’y a pas parmi nos compagnons qui a plus de mémorisation du hadith‘Ahmad il m’a été rapporté qu’il ne cite le hadith qu’à partir d’un livre et nous le considérons comme notre modèle».
Tout comme il a été rapporté dans «Manaqib ‘Ahmad» de Ibnou l-Jawziyy que Bilal Al-Khawwass avait dit: «J’étais un jour dans at-tih des fils de ‘Israil (c’est la région dans laquelle ils s’étaient perdus lorsqu’ils avaient traversé le Nil avec notre maître Mouça, avant de parvenir à Jérusalem) et c’est alors que je me suis retrouvé avec un homme marchant à mes côtés. J’étais étonné et j’ai eu l’inspiration qu’il s’agissait de Al-Khadir. Je lui ai dit: par Allah, qui es-tu? Alors il m’a répondu: «Je suis ton frère Al-Khadir». Je lui ai dit: Je voudrais te poser une question. Et Al-Khadir m’a dit: «poses». Je lui ai dit: Que dis-tu de Ach-Chafi^iyy? Il a dit: «Il fait parti des «’Awtad». –Al-‘Awtad est un pluriel de watad, c’est un haut degré dans la sainteté–. Je lui ai dit: Et ‘Ahmad Ibnou Hanbal, que dis-tu de lui? Il a dit: «Il est siddiq». –Et le siddiq est un grand degré dans la sainteté–.


Son état et son ascèse

L’Imam ‘Ahmad que Allah l’agrée avait eu un comportement qui l’a rendu célèbre. Les gens parlaient de lui, de son comportement et il était considéré meilleur que beaucoup d’autres. Il est rapporté de ‘Abou l-Houçayn Ibnou l-Mounada qu’il a dit: «J’ai entendu mon grand-père dire: «‘Ahmad était parmi les gens celui qui était le plus pudique et celui qui avait une grandeur d’âme, celui qui avait le meilleur comportement et la plus grande politesse. Il écoutait beaucoup ceux qui parlaient et il baissait le regard. Il se détournait de ce qui est vilain et des paroles inutiles. On n’entendait de lui que la citation du hadith, la mention des gens vertueux, des gens ascètes et il parlait de façon posée, calmement et avec de belles paroles».
Adh-Dhahabiyy a rapporté d’un certain chaykh qu’il avait visité ‘Ahmad Ibnou Hanbal chez lui alors que ses vêtements avaient été volés. Ce Chaykh était retourné chez lui et a ramené cent dirham mais ‘Ahmad n’avait pas voulu les prendre ni en tant que cadeau, ni en tant que prêt. Alors ‘Ahmad lui a dit: «N’est-ce pas que tu as entendu avec moi le hadith de Ibnou ^Ouyaynah?». Alors ce Chaykh lui a dit: «Oui». Alors ‘Ahmad lui a dit: «Veux-tu que je te l’écrive?» Et le Chaykh lui a dit: «Oui». Alors il a écrit en contrepartie de quelques dirham avec lesquelles il avait pu s’acheter deux vêtements. Et il y a une autre version de Adh-Dhahabiyy que l’Imam ‘Ahmad que Allah l’agrée qu’il avait mis en hypothèque chez un vendeur de pois chiches un seau afin d’acheter ce qu’il pouvait manger pour sa subsistance. Après un certains temps, il était venu récupérer son seau pour libérer son hypothèque. C’est alors que le vendeur de pois chiches lui a ramené deux seaux et lui a dit: «Lequel des deux est le tien?». Alors l’Imam ‘Ahmad lui a dit: «Je ne sais pas». Puis il lui a ajouté: «Je t’excuse pour le seau et pour ce que je t’ai donné». Le vendeur de pois chiches a dit: «Par Allah, c’est son seau, mais je voulais simplement le tester! »
Et Ibnou Hatim a rapporté de ‘Ahmad Ibnou Sinan que l’Imam ‘Ahmad que Allah l’agrée, avait mis en hypothèque ses chaussures, chez un vendeur de pain au Yémen et qu’il avait loué ses services à des transporteurs pour qu’il puisse acheter de quoi manger!
Pour ce qui est de son fils Salih, il a rapporté de son père: «J’ai vu mon père prendre des morceaux de pain que les gens laissaient. Il enlevait la poussière de dessus, il les mettait dans un petit bol, il versait dessus de l’eau et il les mangeait avec du sel. Et je n’ai jamais vu mon père acheter des grenades ou du coing, ni aucun autre fruit si ce n’est melon qu’il a consommé avec du pain, du raisin et des dattes».
Les récits rapportés sur le fait qu’il se détournait des plaisirs du bas monde et qu’il faisait preuve d’ascèse, qu’il suivait le chemin du soufisme, sont très nombreux pour être tous cités ici.
Il était, que Allah l’agrée, très modeste vis à vis des chouyoukh, extrêmement humble envers eux et lorsqu’il aimait quelqu’un, c’était par recherche de l’agrément de Allah et lorsqu’il détestait quelqu’un, c’était par obéissance à Allah. Ibnou Salam a dit: «J’ai été dans l’assemblée de ‘Abou Youçouf, de Mouhammad Ibnou l-Haçan, de Yahya Ibnou Sa^id et de ^Abdou r-Rahman Ibnou Mahdiyy mais je n’ai vu personne qui m’inspirait autant de respect que ‘Ahmad Ibnou Hanbal.
Et d’après ^Abdou l-Lah Ibnou ‘Ahmad Ibnou Hanbal qu’il disait: «Mon père faisait chaque jour et nuit trois cents rak^ah surérogatoires et lorsqu’il était tombé malade il accomplissait cent cinquante rak^ah surérogatoires par jour et nuit».


Sa recherche des bénédictions, son tabarrouk par les traces du Prophète

Adh-Dhahabiyy a cité dans ses Siyar ce qui ne laisse aucun doute que l’Imam ‘Ahmad était sur la voie des gens de son époque et des musulmans en général qui considèrent permis le tabarrouk –la recherche des bénédictions– par les traces du Prophète. Il a été rapporté de son fils ^Abdou l-Lah qu’il avait dit: «Je voyais mon père prendre un cheveu du Prophète, l’apposer sur sa bouche et l’embrasser. Et je pense l’avoir vu le mettre dans ses yeux et il mettait aussi le cheveu dans de l’eau qu’il buvait par la suite en recherchant la guérison».
Adh-Dhahabiyy a rapporté également de son fils ^Abdou l-Lah qu’il l’avait interrogé un jour au sujet de celui qui touche le pommeau du minbar du Prophète, c’est-à-dire ce où on met la main, ainsi que celui qui touche la devanture honorée, là où est enterré le Prophète par tabarrouk pour rechercher les bénédictions. L’Imam ‘Ahmad a dit: «Je ne vois aucun mal en cela».
L’Imam ‘Ahmad a rapporté dans son Mousnad que le Prophète s’était coupé les ongles et les avait distribués aux compagnons afin qu’ils en recherchent les bénédictions. Il est rapporté de lui aussi la version très connue, à savoir que Marwan Ibnou l-Hakam ait vu un homme poser son visage sur la tombe honorée du Prophète. C’est alors que Marwan Ibnou l-Hakam lui a dit: «Eh, que fais-tu là?» Alors l’homme releva sa tête. Il s’agissait de ‘Abou ‘Ayyoub Al-‘Ansariyy un compagnon. Alors ‘Abou ‘Ayyoub lui a dit: «Je ne suis pas venu pour la pierre mais je suis venu pour le Messager de Allah
Il n’y a donc aucune considération après cela à donner à ceux qui renient le tawassoul –l’invocation de Allah par le degré des êtres de vertu– et qui interdisent le tabarrouk par les traces des Prophètes et des vertueux en prétendant que l’Imam‘Ahmad ibnou Hanbal, que Allah l’agrée, aurait interdit cela! Ce ne sont là que des tromperies et des calomnies.


Son décès

Ibnou Khillikan a cité dans Al-Wafayat que la mort de l’Imam‘Ahmad avait eu lieu à Baghdad le vendredi douze du mois de rabi^ou l-‘awwal et il est dit le treize. D’autres encore ont dit qu’il s’agissait du mois de rabi^ou l-‘akhir en l’an deux cent quarante et un de l’Hégire. Il a été enterré au cimetière de Bab Harb et ceux qui étaient présents dans son convoi funéraire étaient environ huit cent mille hommes et soixante mille femmes. Et il a été dit que ce jour là, le jour de sa mort, vingt mille personnes se convertirent à l’Islam.